L’énergie et l’environnement
« De gros efforts sont déployés pour limiter la production des polluants, comme les particules et les oxydes d’azote par les moteurs Diesel (très répandus en Europe) ou encore les gaz à effet de serre. De nouveaux modèles de combustion sont développés. À terme, des capteurs ultra-rapides et résistant aux hautes températures piloteront le moteur en temps réel afin d’améliorer son rendement et ainsi d’économiser le carburant. Ce dernier fait aussi l’objet de recherches et des produits de synthèse, qui génèrent moins de gaz polluants lorsqu’ils sont brûlés, sont en cours de mise au point. Et évidemment, des technologies radicalement différentes verront le jour. Dans ce domaine, la pile à combustible est le plus bel exemple (voir « Faites le plein d’hydrogène ! » chapitre n°5).
La mobilité
Tout conducteur souhaiterait pouvoir rouler sans être pris dans les bouchons. La voiture de demain offrira cette possibilité, en communiquant avec les véhicules proches et en s’appuyant sur des systèmes de navigation. Aujourd’hui, ces derniers existent. C’est par exemple le GPS (Global positioning system), qui permet de se repérer et de choisir un itinéraire. À l’avenir, l’idée serait de centraliser ces informations dans une station au sol, qui se chargerait de retransmettre les informations aux automobilistes en adaptant les itinéraires de chacun selon l’état du trafic. À Paris, par exemple, ce sont souvent les mêmes axes qui se trouvent engorgés tandis que les rues adjacentes sont vides. Avec ces nouveaux dispositifs, deux conducteurs allant au même point pourraient suivre des routes différentes.
La sécurité
Grâce à des études poussées de la mécanique des accidents et du comportement des usagers, nous avons développé au fil du temps des systèmes de sécurité efficaces. Mais il s’agit de systèmes passifs, qui protègent le conducteur et les passagers en cas d’accident. Aujourd’hui, notre objectif est d’éviter ce dernier : c’est la sécurité active. Il existe déjà un embryon de ce type dans les voitures actuelles, l’ESP (Electronic stability program). Cet assistant à la conduite permet, dans les virages, de détecter la position du véhicule sur la route, de la comparer à un modèle intégré dans l’ordinateur de bord et de corriger sa trajectoire si besoin est en jouant sur les freins. Demain, ces systèmes seront beaucoup plus sophistiqués et la voiture sera capable d’identifier son environnement, grâce à une flopée de capteurs et de caméras, et d’éviter ainsi les obstacles (voir « Circulez, tout est filmé » chapitre n°4).
La communication
La téléphonie, le cinéma, la musique, l’Internet… Nos voitures sont amenées à devenir de véritables objets de communication. Il faut alors impérativement que cela ne présente aucun risque pour les usagers. Nos études en ergonomie cognitive nous permettent d’évaluer la charge mentale du conducteur, c’est-à-dire les informations qui lui parviennent et sa capacité à les traiter tout en conduisant. Et donc d’adapter les réactions de la voiture. Un exemple : la téléphonie. Si nous intégrons des téléphones dans les automobiles, il faudra que le système puisse évaluer si le conducteur peut répondre sans danger. Il pourrait alors retenir les appels au passage d’un carrefour et ne les transmettre que si la route devient plus sûre. La voiture du futur fera du « management » d’informations. »