Depuis de nombreuses années, les banques traditionnelles assurent un rôle prépondérant dans le secteur du financement de projets. Malheureusement, dans la plupart des cas, les projets qu’elles financent ont des répercussions désastreuses sur l’environnement. Grand nombre de ces établissements ont été pointés du doigt pour avoir accordé à des entrepreneurs peu scrupuleux un soutien financier. De ce fait, il est important de choisir une banque éthique afin de ne pas participer consciemment à la réalisation de plans visant l’exploitation d’énergies fossiles.
Comment savoir si une banque œuvre pour le bien commun ou non ?
Il n’est pas évident de déterminer si une banque gère avec éthique ou non ses prestations. Cependant, c’est au niveau de leurs offres de financements que la plupart des établissements bancaires font preuve de négligence. En effet, comme ce secteur est difficile à saisir, elles ont tendance à y camoufler des activités peu recommandables.
L’association nommée « Les amis de la terre » a, il y a quelques années, dévoilé le nom de quelques banques françaises octroyant des fonds à de grands opérateurs de charbon. Cependant, à part les activités de financement, l’intégrité d’une banque peut également se vérifier suivant son comportement vis-à-vis des droits de ses salariés.
La protection de l’environnement n’est certainement pas la seule cause malmenée par les grosses institutions financières. L’éclatement de la crise économique de 2008 a révélé que ces dernières étaient embourbées dans des opérations financières complexes et dangereuses pour la santé de l’économie mondiale.
Des campagnes médiatiques pour mieux se cacher
De nombreuses enseignes investissent dans d’importantes campagnes de communication pour redorer leur image. De façon à ce que leurs potentiels clients ne s’attardent pas sur des questions d’éthique. En réaction à la situation, la Fédération Française des Banques a organisé, en avril 2016, un colloque portant sur la responsabilité et les valeurs morales que devraient véhiculer les banques. Les participants étaient en majorité des entreprises mouillées dans la fameuse affaire des Panama Papers.
Lucie Penson, référente finances personnelles et institutions bancaires des Amis de la terre, a rappelé qu’avant la COP21, les grandes banques avaient publié des communiqués affirmant qu’elles se retiraient des investissements visant l’exploitation des fossiles. Pourtant, en 2016, une enquête a révélé l’implication du Crédit Agricole ainsi que de la Société Générale dans des projets de création de centrales de confection de charbon en Indonésie. Pour information, la COP21 est une grande conférence portant sur le réchauffement climatique organisée par les Nations Unies.
Une véritable guerre médiatique est donc en cours, cependant, cela ne signifie pas qu’il n’existe aucune banque française éthique ! Sachez que si vous changez de banque parce que vous ne lui faites plus confiance, cela impactera positivement sur l’environnement et l’économie de votre pays. Si vous avez des doutes concernant votre banque actuelle, obtenez des réponses grâce à Détective-Banque.
Pourquoi bien choisir sa banque et laquelle choisir ?
D’après Lucie Pinson, plusieurs banques françaises ont accordé des sommes importantes aux initiateurs du projet de pipeline de Dakota Access. Cela signifie que ces dernières, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, ainsi que Natixis sont loin de donner aux droits humains l’importance qui leur est due. La totalité des sommes octroyées par ces banques dépasse les centaines de millions de dollars. Le marché financier français est saturé par des établissements avec une empreinte carbone importante ayant une grande responsabilité dans le réchauffement climatique. Ceux qui placent leur argent dans une de ces banques partagent ainsi cette responsabilité sans le savoir.
Suivant un classement déterminé en fonction de l’empreinte carbone, la Nef ainsi que le Crédit Coopératif sont les banques les plus écoresponsables. La Nef se retrouve en tête de liste, car elle a décidé de tourner le dos à tous projets en rapport avec l’exploitation des énergies fossiles, des agrocarburants ainsi qu’au nucléaire. En sus, elle effectue un reporting annuel détaillé d’activités afin d’être la plus transparente possible. Malheureusement, le crédit coopératif n’adopte pas encore totalement cette démarche bien qu’il soit déjà sur la bonne voie…
Néanmoins, tout cela ne fait pas de la Nef un modèle sans faille. Même si depuis sa création elle est l’unique enseigne à porter à la connaissance du public la liste des emprunts qu’elle accorde à ses clients, les projets qu’elle privilégie sont ceux susceptibles de rendre service à l’écologie, à l’épanouissement culturel et social. C’est-à-dire des projets portant sur l’agriculture bio, la mise en avant des énergies renouvelables, la création de bibliothèques ou de librairies etc.
Du côté de la Belgique, les particuliers ne peuvent pas encore se féliciter de pouvoir souscrire chez une banque 100% éthique. Mais, ils ont, depuis plusieurs années, la possibilité d’utiliser une carte de crédit écologique et également éthique, disponible chez la coopérative NewB. Cette dernière étant une organisation très engagée dans les causes sociales et compte étoffer la liste de ses services au fur et à mesure.