Les bus à gaz (GNV : Gaz Naturel Véhicule) sont soumis à la forte concurrence des bus Diesel dont les performances en terme d’émission de gaz à effet de serre sont en forte augmentation grâce aux investissements lourds des pétroliers (futur carburant à basse teneur en soufre, adjuvants type MTBE) et des motoristes (EGR, catalyse, filtre à particule).
Le GNV garde cependant tout son intérêt et l’une des voies pour garder son avance et son image de carburant propre est d’améliorer la combustion en mélangeant de l’hydrogène. L’hydrogène, ajouté dans une proportion de 15 à 30%, permet de fonctionner en mélange pauvre (donc moins de NOx, standard Euro IV voire Euro V) et d’améliorer la combustion (meilleur rendement, recul de la limite de mélange pauvre).
Une expérimentation est en cours de définition à Dunkerque avec Gaz de France devenu (devenu ENGIE) pour tester un mélange de gaz naturel et d’hydrogène produit par une source d’énergie renouvelable, une éolienne. Cette expérimentation devra permettre de tester en site réel ce carburant et d’en préciser les avantages.
Le site est celui du dépôt des bus de Dunkerque (Petite Synthe) appartenant à la Communauté Urbaine de Dunkerque (DK’Marine) et exploité par STDE du groupe Connex (Véolia Environnement). Les 50 bus à gaz sont de type Agora GNV du fabricant Irisbus et sont alimentés par une station de compression de gaz de GNVert, filiale de GDF. Cette expérimentation bénéficiera du support de l’INERIS (sécurité) et de l’ESIM (recherche sur le mélange hydrogène et GNV).
H2 Développement jouera le rôle de coordinateur local du projet sur Dunkerque. L’expérimentation devrait commencer en 2005.
Ce type d’utilisation de l’hydrogène constitue une transition crédible vers une « économie hydrogène » utilisant notamment des piles à combustible. En effet, les infrastructures existantes pour le GNV peuvent être réutilisées et les moteurs de bus ne feront l’objet que d’adaptations mineures (cartographie).